Cinéma le Grand Rex
Rêvé par le producteur et distributeur de cinéma Jacques Haïk, le Grand Rex a été inauguré le 8 décembre 1932. Toujours en activité aujourd'hui, le Grand Rex abrite la plus grande salle de cinéma de Paris, et est accessible par le métro, à l'arrêt « Bonne Nouvelle » (lignes 8 et 9).
Confié à l'architecte Auguste Bluysen, le projet du Grand Rex était celui d'un visionnaire : Jacques Haïk, qui possédait déjà l'Olympia, désirait créer une salle de cinéma capable de recevoir jusqu'à 5000 spectateurs, avec une superficie de 2000 m2 et un plafond représentant une nuit étoilée, dont le point culminant aurait atteint les 30 mètres de haut.
Bien que taxé d'extravagant, le projet de départ de Jacques Haïk sera presque parfaitement incarné par le Grand Rex : la seule divergence entre rêve et réalité tient au nombre de places assises, qui ont dû être ramenées au chiffre de 3 300 (2800 aujourd'hui).
Dirigé par Bruno Blanckaert, le Grand Rex s'est enrichi de quelques salles supplémentaires. Outre la grande salle (appelée « Grand Large »), 6 « petites » salles se sont ajoutées au complexe. Elles permettent de diversifier la programmation et, à elles toutes, d'accueillir 1450 spectateurs de plus !
Apprécié du grand public dès son ouverture, déclaré Soldatenkino (réservé aux soldats allemands) pendant la Deuxième guerre puis véritable temple du cinéma américain triomphant d'après-guerre, le Grand Rex a été inscrit à l'inventaire des Monuments historiques du ministère de la Culture en 1981.
Avec son écran de 21 mètres de long par 11 de haut, le Grand Rex est l'endroit idéal pour voir des films spectaculaires ou oniriques. Chaque année, plus de 1,25 million de visiteurs fréquentent l'une des salles de ce cinéma. Une salle de concert permet également d'accueillir des spectacles vivants.
Pour un Noël, un film de Disney fût projeté dans la grande salle, où des jeux d'eau sont installés pour émerveiller les enfants. Pour les plus curieux, le Grand Rex prévoit un parcours pédagogique et ludique qui permet de passer derrière l'écran, et de découvrir les différents métiers du cinéma et ses trucages...
Le cinéma Max Linder
En 1914, Max Linder, cinéaste et interprète de ses propres films, achète le Kosmorama et le baptise de son propre nom.
Du cinéma muet au cinéma numérique en 3D, le Max Linder a traversé tout un pan de l'histoire du cinéma, parfois dans la douleur et souvent en adoptant des positions originales.
Pour ses débuts, le Max Linder, commence par projeter les premiers films muets de Charlie Chaplin. Jusqu'au début des années 20, cette salle de 1200 places est administrée par Max Linder, qui finit toutefois par la revendre à Pathé car il ne parvient plus à mener de front ses activités d'artiste et d'exploitant.
Après Pathé, c'est le circuit Siritzky qui rachète la salle. En 1957, elle est modernisée et transformée en salle d'exclusivité. L'idée est excellente et Le Max Linder bénéficie d'une notoriété grandissante auprès du public parisien.
En 1984, le Max Linder est de nouveau vendu. L'ancienne salle est agrandie et un écran panoramique de 16,20*6,75 mètres est installé : c'est l’un des plus grands de la capitale. En décembre 87, après quatorze mois de travaux et une dépense de près de 2 millions d’euros, la nouvelle salle est inaugurée avec le Dernier Empereur de Bernardo Bertolucci dans une magnifique copie 70 mm. C’est une renaissance pour la salle, qui modifie son nom et devient le Max Linder Panorama.
Aujourd'hui, le Max Linder est composé d’une salle en trois niveaux et accueille jusqu’à 616 spectateurs. En France, il est l'une des rares salles à être agréée THX, gage d’excellence au niveau de la restitution de l’image et du son. Revendu en 2004, le Max Linder a été équipé d’un projecteur numérique, ce qui lui a permis de projeter en relief le dernier film de James Cameron, Avatar.
Avec cet investissement, le Max Linder a prouvé qu'il savait toujours s’adapter aux grands tournants de l’histoire du cinéma pour continuer, en louvoyant, à proposer un cinéma exigeant : si certaines concessions au cinéma commercial sont incontournables, rétrospectives et festivals en partenariat avec les Cahiers du Cinéma demeurent au coeur du Max Linder d'aujourd'hui.
Le Max Linder : 24 boulevard Poisonniere 75009